Sur les grands aéroports, le guidage radar est la méthode nominale utilisée pour amener les avions vers l'axe d'approche final.
Sur les aéroports plus petits, il est usuel de trouver une mixité entre le guidage radar la surveillance radar (des avions évoluants sur des procédures publiées)
Il est nécessaire que le contrôleur ait une connaissance profonde de ses espaces aériens (TMA/classe d'espace, position des IAF, croisement des trajectoires de départ et d'arrivée...)
Le service de guidage radar permet :
Si le guidage radar ne répond aux critières cités ci-dessus, il est inutile et est à éviter
Carte régionale associée à l'aéroport de Lille Lesquin (LFQQ)
Les limites latérales et verticales doivent être prises en compte afin de ne pas guider un avion évoluant en IFR en espace aérien non contrôlé (classe G).
Coupe verticale des espaces aériens de Rouen et des espaces adjacents
Espace aérien de classe E, présence possible de V_F_R inconnus.
Classe E airspace, beware of unknown V_F_R traffic.
Sur la majorité des aéroports, la séparation recherchée pour obtenir un séquencement expéditif est de 2 minutes.
Cette valeur dépend directement de la capacité d'accueil de la piste. Cette dernière dépend de la configuration de l'aérodrome (e.g. unique taxiway et remontée de piste systématiquement nécessaire) et des conditions environnantes (e.g. visibilité).
Cette valeur peut être changée au cours d'une même session de contrôle (e.g. s'il y a beaucoup de trafic au départ, le contrôleur tour et le contrôleur approche peuvent convenir d'augmenter la séparation recherchée entre les aéronefs à l'arrivée afin de permettre plus de départs).
La valeur de séparation recherchée ne sera jamais inférieure aux normes de séparation radar établies. Ces dernières sont rappelées dans la fiche séparation et dans les règles ATC. En division France, elles sont de :
L'emploi du guidage radar doit explicitement être annoncé au pilote
Blue Tie 251A, tournez gauche cap 030, descendez 5000 ft QNH1024, guidage I L S piste 2 5 R
Blue Tie 251A, turn left heading 030, descend 5000 ft QNH1024, vectoring I L S runway 2 5 R
Lorsqu'un contrôleur fournit un guidage radar à un avion, il prend entièrement sa navigation en charge (i.e. cap, altitude, vitesse...).
Le contrôleur doit avoir une vision claire de sa séquence. Il doit notamment connaitre l'ordre d'approche qu'il attribue aux avions qu'il gère.
Lorsque deux avions sont trop proches, il est possible d'assigner des caps afin d'augmentation la séparation entre eux
Lorsque deux avions sont trop éloignés, il est possible d'assigner un cap raccourcissant la trajectoire de l'avion suivant afin de réduire la séparation
Dans tous les cas, cet angle ne doit pas être inférieur à 10° et ne doit pas être supérieur à 45°
FHSCL, tournez à droite cap 150, autorisé approche I L S piste 1 8
Dans cet exemple, chaque contrôleur maintient son avion à au moins 1.5NM des limites latérales de sa TMA. Ainsi, au minimum 3NM de séparation sont toujours garantis entre ces deux avions
Carte des Altitudes Minimales de Guidage Radar autour de l'aéroport de Nice (LFMN)
Il peut être utile de conserver au moins 1000 ft de séparation verticale lors de l'intégration d'un avion au milieu d'une séquence (e.g. avion en remise de gaz) et de le faire descendre une fois intégré dans la séquence en étant sûr que la séparation soit établie
Lors d'un guidage radar vers l'axe d'approche final, le contrôleur doit s'assurer que le guidage fournit permettra au pilote d'intercepter le plan de descente par dessous (e.g. il est impossible de guider un avion à 4000 ft vers le point où il devrait intercepter l'ILS à 3000 ft)
Ces vitesses sont, généralement, les suivantes :
250 kt en dessous du FL100
220 kt ou 200 kt avant l'interception de l'axe d'approche final
180 kt ou 160 kt une fois l'avion établi sur l'axe d'approche final
Il est possible d'assigner une vitesse jusqu'à une distance donnée de la piste à un avion établi sur l'axe d'approche final. Cette vitesse ne sera jamais supérieure à :
180 kt au délà de 6 NM
170 kt au délà de 5 NM
160 kt au délà de 4 NM
La phraséologie relative à l'assignation des vitesses est disponible ici.
On distingue 2 cas typiques :
Cette méthode est à privilégier sur les positions de contrôle ayant des espaces aériens associés restreints (e.g. LFPO à cause de la proximité de LFPG au nord, LFKJ à cause du relief environnant)
L'objectif est de suivre un schéma simple : vent arrière, étape de base, finale.
Le schéma classique est le suivant :
cap d'intégration en vent arrière, FL100 (ou avoisinant), 250 kt
cap vers l'étape de base (virage toujours au même point), poursuite de la descente, 220 kt
cap d'interception de l'approche finale (virage toujours au même point), altitude d'interception de l'approche finale, 180 kt
Cette méthode est à privilégier lorsque des flux de trafic ne convergent pas vers un même IAF.
Le même schéma simple : vent arrière, étape de base, finale peut être gardé. Cependant, il faut veiller à ce que des séparations augmentées soient appliquées afin de créer des espaces disponibles entre deux avions se suivant pour intercaler un avion venant de l'autre base.
Il est préférable d'utiliser des altitudes différentes (séparées de 1000 ft) pour les deux bases afin de garantir la séparation lors de l'interception.
Les erreurs à ne pas faire lors du guidage radar sont les suivantes :