Cette fiche est dédiée à la séparation radar. Il existe d'autres méthodes de séparation basées principalement sur des espacements en temps dans les environnements non-radar (La Réunion...).
Dans les espaces aériens contrôlés, le contrôleur aérien sépare les aéronefs volant dans un espace donné en les maintenant à des distances suffisantes afin d'éviter les risques de collision.
On distingue 2 types de séparation :
Il existe 2 types de séparation horizontale :
La séparation horizontale est la distance minimale qui doit être maintenue entre deux aéronefs dont la séparation verticale n'est pas acquise. La séparation horizontale peut être obtenue en agissant sur les vitesses ou les caps.
Compte-tenu des performances des outils ATC IVAO (Aurora notamment) et afin d'harmoniser les possibilités des secteurs d'approches, les minimums de séparation radar latérale applicables sur IVAO en division France sont de :
3NM dans toutes les TMA/CTR
5NM dans les autres espaces
Dans le cadre des formations et examens ATC sous la responsabilité du département Training, le respect des conditions précédemment annoncées (séparation radar de 3 Nm ou 5 Nm) n'est pas une condition suffisante pour considérer l'absence de perte de séparation. Il faudra également veiller que :
La séparation verticale est la différence d’altitude minimale nécessaire entre deux appareils volant dans une zone donnée lorsque la distance horizontale est inférieur à celle préconisée. La séparation verticale est obtenue en autorisant les aéronefs à voler à des altitudes/niveaux différents.
En fonction de l’espace aérien au sein du quel l’aéronef évolue, et du régime de vol, la séparation verticale minimale pourra être de 1000ft ou de 2000ft.
En espace RVSM cette séparation est de :
1000ft en dessous du FL410
2000ft au-dessus du FL410
2 aéronefs sont considérés séparés si au moins un type de séparation est établi.
Un contrôleur aérien doit anticiper une éventuelle perte de séparation et donner des instructions à au moins 1 des aéronefs concernés afin de maintenir une séparation supérieure aux minimums.
En-dessous de ces minimum de séparation, on parle alors de perte de séparation.
Le terme "airprox", issu du réel (rapport d’une perte de séparation constatée par un pilote) est souvent employé.
Le contrôleur est responsable de la séparation des aéronefs en contact sous son contrôle vis-à-vis de tous les aéronefs dont il a connaissance (et même si ils ne sont pas tous sous son contrôle). C’est la base de la sécurité partagée par tous.
En France, il existe 4 catégories de turbulence de sillage qui sont fonction de la masse maximale certifiée au décollage (MTOM) d'un aéronef.
Catégorie | MTOM |
---|---|
Faible tonnage (Light : L) | MTOM ≤ 7t |
Moyen tonnage (Medium : M) | 7 < MTOM < 136 |
Gros porteur (Heavy : H) | MTOM ≥ 136 |
Super (ou Jumbo : J) | A380 |
Le B757 est considéré comme H (Heavy) lorsqu’il est précédent et comme M (Medium) lorsqu’il est suivant.
Les minima de séparation suivants, fondés sur une distance radar, en cas de turbulence de sillage, sont appliqués aux aéronefs en phase d'approche et de départ lorsque :
La séparation minimale (en NM) à appliquer, en fonction des catégories de turbulence de sillage des aéroners concernés, est présentée dans ce tableau :
* Séparation au titre de la turbulence de sillage non nécessaire ; cependant, les autres minima de séparation s'appliquent toujours.
Afin de minimiser l’impact des turbulences de sillage, la séparation entre deux départs est augmentée lorsque la catégorie de turbulence du deuxième est inférieure à celle du premier.
Il n'est pas necessaire d'augmenter la séparation au départ entre 2 aéronefs de même catégorie. La règle du passage à l'extrémité de la piste s'applique donc dans ce cas là.
La réglementation impose une séparation minimale en temps entre deux arrivées sur une même piste lorsque la catégorie de turbulence du deuxième est inférieure à celle de la première.