Collationnement des pilotes
A partir du grade et programme examen du grade
et supérieurs
A partir du grade et programme examen du grade
et supérieurs
1. Introduction
Le collationnement consiste, pour le pilote, à répéter tout ou partie d’une clairance, afin que le contrôleur, à l’origine de cette dernière, vérifie que le message a été correctement reçu (élimination d'erreurs dû à la qualité de la transmission).
Lorsqu'une clairance est retransmise à un aéronef par du personnel autre que celui qui a élaboré la clairance, celle-ci doit être retransmise dans les termes exacts du message reçu.
En anglais, collationner se dit "Read back".
2. Action
Un pilote collationne les clairances. Les éléments suivants d’une clairance sont répétés par le pilote :
- Fréquence ;
- Code transpondeur ;
- Calage altimétrique ;
- Route ATS ;
- Cap ;
- Niveau de vol ;
- Vitesse ;
- Taux d’évolution dans le plan vertical (i.e. vitesse verticale) ;
- Indicatif du SID ou de la STAR ;
- Départ omnidirectionnel ;
- Procédure d’approche ;
- Maintien de position sur un taxiway ;
- Heure d’Approche Prévue (HAP) ;
- Identification de la piste (i.e. numéro) ;
- Maintien avant piste ;
- Entrée sur la piste (i.e. identification de la voie de circulation (intersection ou seuil) à partir de laquelle l’aéronef s’aligne ;
- Atterrissage ;
- Option (i.e. dans le cadre de l’instruction d’un élève pilote, il s’agit de la clairance laissant au pilote le choix de la manœuvre à effectuer : remise de gaz, toucher ou atterrissage complet) ;
- Décollage ;
- Traversée ;
- Remontée ;
- Conditions si clairance conditionnelle ;
- Niveau de transition.
Par ailleurs :
- Une heure calculée de décollage (CTOT) est collationnée par le pilote ;
- Lorsque le contrôleur utilise, dans le cadre du service d’information de vol, l’expression “Alerte relief/Terrain alert ”, cette expression est collationnée par le pilote.
En guise de règle retenez que :
- Toute valeur alphanumérique communiquée à un pilote doit être collationnée sauf les vents.
- Le vent, à l'atterrissage comme au décollage, ne sont pas collationnés par le pilote.
- Toutes les clairances y compris conditionnelles doivent être collationnées de manière non équivoque afin de s'assurer de leur compréhension et de leur exécution.
Dans la pratique, le manuel de radiotéléphonie précise que le contrôleur commence toutes ses transmissions par l'indicatif de l'aéronef, alors qu'à l'inverse, c'est avec cet indicatif que le pilote termine les siennes.
Le contrôleur doit écouter le collationnement afin de s’assurer que la clairance ou l’instruction a été correctement collationnée par le pilote. Si une erreur survient, il doit immédiatement faire corriger l’erreur détectée. Si le collationnement d’une instruction ou d'une clairance est incorrect, le contrôleur doit transmettre le mot «Négatif» suivi de l’instruction correcte.
Air France 1226, descendez 4000 pieds, Q_N_H 1 0 1 8
Descendons 4000 pieds Q_N_H 1 0 0 8, Air France 1226
Air France 1226, négatif, descendez 4000 pieds, Q_N_H 1 0 1 8
Descendons 4000 pieds Q_N_H 1 0 0 8, Air France 1226
3. Responsabilités des pilotes et des contrôleurs
Un pilote DOIT TOUJOURS effectuer les clairances sans délai qu'il a collationné au contrôleur.
Un pilote DOIT TOUJOURS avertir le contrôleur sans délai s'il ne peut pas se conformer à une instruction qu'il a reçue.
Un contrôleur DOIT TOUJOURS vérifier le collationnement du pilote et le corriger si nécessaire.
Cela signifie que la responsabilité du contrôleur est engagée si le pilote collationne une instruction ou une clairance erronée.
C’est aussi pour cette raison que l’ensemble des communications entre contrôleurs et pilotes est archivé pendant un certain temps en cas d'éventuelles investigations judiciaires.
Les termes "Bien reçu", "roger", "ok", "affirm", "wilco", "on va le faire" ne constituent pas un collationnement, car le contrôleur ne sait pas ce qu’a reçu le pilote (potentiellement une information erronée).