Le vol aux instruments (IFR)


Procédures IFR

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1. Présentation des procédures IFR

Une procédure aux instruments est un ensemble de trajectoires basées sur un ou plusieurs moyens radioélectriques et destinées aux aéronefs volant en IFR.

On distingue :

Une procédure est basée sur un ou plusieurs moyens radioélectriques (procédures conventionnelles) ou repères (procédures RNP ou GPS). Elles sont destinées aux aéronefs volant en IFR.

Une procédures est composée de plusieurs segments correspondant à des phases successives du vol. Chaque phase est délimitée par deux bornes appelées repères (FIX).

A chaque segment de procédure est associée une aire de protection, servant à déterminer les obstacles pénalisants. Une marge de franchissement d'obstacles (MFO), appliquée à ceux-ci permet de déterminer une altitude/hauteur donc le respect garantit au pilote, en l'absence de références visuelles, une utilisation sûre de la trajectoire. Pour les phases d'arrivée, les MFO sont décroissantes, au fur et à mesure que l'on se rapproche de la piste. Pour les phases de départ, les MFO sont croissantes au fur et à mesure que l'on s'éloigne de la piste. Ces MFO sont réparties entre deux aires, l'aire primaire et l'aire secondaire, mais nous ne les détaillerons pas plus que ça dans cette fiche.

Un repère est matérialisé par :

2. Procédures de départ

Le départ est la portion du vol menant de l'aérodrome de départ jusqu'au premier point de la phase en-route.

2.1 Types de départs

On distingue 2 types de départs :

2.1.1 SID

Les itinéraires de départs normalisés ou Standard Instrument Departure (SID) sont établis en espace aérien contrôlé. Ce sont des routes ATS par laquelles les aéronefs peuvent passer. Cette procédure est représentée et décrite sur les cartes aéronautiques.

Les SID sont organisés dans le but d'accélérer de manière sûre et efficace le flux de trafic opérant au départ :

Les SID visent à éliminer les potentiels conflits en utilisant des itinéraires, des contraintes d'altitude/de niveaux de vol et des restrictions de vitesse. L'équipage doit se conformer aux restrictions à moins que ces dernières ne soient explicitement annulées ou modifiées par l'ATC. Ils sont établis en espace aérien contrôlé.

Ils sont désignés en général par :

Il existe 2 types de SID :

2.1.2 SID conventionnel

Un SID conventionnel est un SID où la méthode de navigation utilisée consiste à se servir des moyens de radionavigation (radiale VOR, distance DMENDB...).

sid_conv.png

SID CONV sur l'aéroport de Saint Yan (LFLN)

dep_conv.png

2.1.3 SID RNAV

Un SID RNAV est un SID où la méthode de navigation utilisée permet les opérations aériennes sur n’importe quelle trajectoire dans la limite de la couverture des aides de radionavigation (VOR, DME, NDB..) ou dans la limite des possibilités d’aides internes à la navigation (moyens satellitaires - centrales inertielles), ou d’une combinaison des 2.

sid_rnav.png

SID RNAV au départ de Lyon Saint-Exupéry (LFLL)

dep_rnav.png

2.1.4 Départ omnidirectionnel

Sur de nombreux aérodromes, aucun SID n'est publié. C'est le cas notamment des aérodromes situés en espace aérien non contrôlé. Néanmoins, il peut y avoir au voisinage de l’aérodrome des obstacles ayant une incidence sur les départs et une procédure de départ omnidirectionnelle est un moyen d’assurer le franchissement d’obstacles.

Il existe 2 catégories de départs omnidirectionnels :

La trajectoire des départs omnidirectionnels peut être publiée sur une carte aéronautique ou prescrite par l'ATC.

Départs omnidirectionnels publiés sur l'aéroport de Montpellier (LFMT)

ex_omni_lfmt.png

2.2 Définition et construction

La procédure de départ commence à l'extrémité départ de la piste ou DER (Departure End of Runway) qui correspond, selon le cas, à l'extrémité de la piste ou du prolongement dégagé (limite déclarée pour le décollage ou TODA) et finit au premier point en‐route.

Un départ est dit :

Exemple départ LFPG : DIKOL5H, RANUX5H

sid_ligne_droite.png

Exemple départ LFBT : PU1S, LMB1S

sid_virage.png


On distingue deux types de virages :

Exemple départ LFRS : ANG3Q, LUSON3Q

virage_initial.png

Exemple départ LFLL : BELUS2N, RISOR2N

virage_montee.png

Pour la construction des procédures, on admet que l'aéronef reste en ligne droite jusqu'à une hauteur minimale de 400ft au dessus de la DER
Aucun virage n'est supposé être effectué à moins de 600m du début de la piste

L'angle d'inclinaison est limité à 15° pour un virage initial. Ce type de virage est protégé pour un vent non corrigé de 30kt (MFO=165ft). Pour les autres virages, cet angle est limité à celui correspondant au taux standard ou à 25° si la vitesse est supérieure à 170kt.

Pour les virages, les vitesses maximales indiquées ci dessous devront être prise en compte :

Catégorie appareil Virage initial Virage après montée initiale
CAT A V=120kt V=120kt
CAT B V=145kt V=165kt
CAT C V=175kt V=265kt
CAT D V=205kt V=290kt
CAT E V=255kt V=305kt

Cela ne dispense pas de la réduction de vitesse imposée sur les procédures et réduction de vitesse à 250kts en-dessous du FL100

Sur une procédure de départ, la pente de montée minimale à respecter est de 3.3% (sauf indication contraire)

2.3 Procédures moindre bruit

Parfois, les procédures de départ sont accompagnées de procédure moindre bruit pour des raisons de protection environnementale. Les procédures de moindre bruit sont décrites dans une fiche dédiée.

3. Procédures d'arrivée

Un itinéraire standard d'arrivée aux instruments (STAR) est une route ATS identifiée par laquelle les aéronefs passent pour relier le dernier point en-route à l'un des IAF (Initial Approach Fix), point de départ de la procédure d'approche. Cette procédure est représentée et décrite sur les cartes aéronautiques.

Sur certains aérodromes, il n'existe pas de STAR : le raccordement entre le dernier point en-route et l'IAF se fait par l'intermédiaire d'un guidage radar ou d'un direct.

Les STAR sont organisées dans le but d'accélérer le flux de trafic d'une manière sûre et efficace opérant à l'arrivée de la même piste ou de pistes différentes sur le même aérodrome ou sur des aérodromes voisins.

Les aéronefs IFR doivent se conformer à une procédure d'arrivée aux instruments donnée dans une clairance avant le dernier point en route. Ces procédures peuvent être publiées ou non.

3.1 Types d'arrivées

On distingue 2 types d'arrivées :


3.1.1 STAR

Les STAR sont établies en espace aérien contrôlé. L'altitude minimale publiée sur ces trajectoires assure une marge de franchissement d'obstacle (MFO) de 1000ft (2000ft en région montagneuse) dans un couloir de 5NM de part et d'autre de la trajectoire nominale. Si un arc-DME est utilisé, il est à au moins 10NM du DME.

Les STAR sont désignées par :

Il existe 2 types de STAR :

3.1.1.1 STAR conventionnelle

Une STAR conventionnelle est une STAR où la méthode de navigation utilisée consiste à se servir des moyens de radionavigation (radiale VOR, distance DMENDB...).

Exemple de STAR CONV sur l'aéroport de Nantes Atlantique (LFRS) : VALAX1D est l'arrivée ayant pour origine le point VALAX

star_valax.png

3.1.1.2 STAR RNAV

Une STAR RNAV est une STAR où la méthode de navigation utilisée permet les opérations aériennes sur n’importe quelle trajectoire dans la limite de la couverture des aides de radionavigation (VOR, DME, NDB..) ou dans la limite des possibilités d’aides internes à la navigation (moyens satellitaires - centrales inertielles), ou d’une combinaison des 2.

Exemple de STAR RNAV sur l'aéroport de Lille Lesquin (LFQQ)

lfqq_star_nav.png

3.1.2 Arrivée omnidirectionnelle

Lorsqu'aucune route n’est spécifiée, il est alors possible d'utiliser n'importe quelle route (en fonction des clairances reçues si le vol a lieu en espace aérien contrôlé ou à la discrétion du commandant de bord en espace aérien non contrôlé). Une altitude minimale doit être respectée afin de garantir le franchissement des obstacles.

3.1.3 Route spécifiée

Exemple de trajectoire d'arrivée sur l'aéroport de PAMIERS LES PUJOLS LFDJ (trajectoire en pointillées)


arrivée_pamier.png

4. Procédures d'approche

4.1 Types d'approche

4.1.1 Terminologie

4.1.1.1 Approche de précision / non précision

On distingue :

approach_type.png

Une notion assez explicite existe, celle des approches 2D et 3D :

- Toutes les approches classiques sont 2D
- Toutes les approches de précision sont 3D
- Les approches RNP sont soit 2D soit 3D

4.1.1.2 Approche de type A / type B

On distingue :

Les approches type B sont séparées en 3 catégories :

4.1.1.3 Approche CDFA / non CDFA

Historiquement, un avion effectuant une approche de non précision descend, sans pente d'approche donnée ("dive and drive"), vers une altitude minimale et s'y met en palier jusqu'à un point appelé MAPt (Missed Approach Point). Si les références visuelles sont insuffisantes pour poursuivre jusqu'à l'atterrissage en arrivant au MAPt, une remise de gaz est effectuée. On parle d'approche non CDFA.

Cette technique d'approche comporte plusieurs inconvénients :

Pour s'affranchir de ces inconvénients et augmenter la sécurité, de nos jours, la majorité des approches classiques s'utilisent en adoptant la technique CDFA (Continuous Descent Final Approach). L'avion suit la pente d'approche et remet les gaz aux minimums (DA/DH) si les références visuelles sont insuffisantes pour poursuivre jusqu'à l'atterrissage.

cdfa.png

Contrairement à la DA/DH, la MDA/MDH n’est pas conçue pour passer en dessous lors de la remise de gaz.
Il faut alors ajouter une marge afin de prendre en compte l'inertie lors de l'avion pendant la remise de gaz lors de l'éxecution d'une approche 2D CDFA (sauf cas particuliers). Cette marge est définie par chaque opérateur en fonction du type d'opération réalisées.

Historiquement, la DGAC recommendait ces valeurs :
-CAT A : 20ft
-CAT B : 30ft
-CAT C : 40ft
-CAT D : 60ft

4.1.1.4 Différence entre DA et MDA

- DA = Decision Altitude = sur une approche 3D (ou suivie en tant que telle avec la technique CDFA), altitude à laquelle le pilote décide de remettre les gaz s'il n'a pas acquis les repères visuels nécessaire à la poursuite de l'approche.

- MDA = Minimum Descent Altitude = altitude en dessous de laquelle le pilote ne peut pas descendre sans avoir acquis les repères visuels nécessaires à la poursuite de l'approche.

Cette différence s'explique car sur une approche 3D la position de l'appareil est directement comparée avec le plan théorique à suivre. De fait il est donc plus précis d'estimer sa position verticale par rapport aux obstacles. Sur une approche 2D, il n'est pas possible de connaître avec précision la position de l'appareil sur le plan vertical.

Il ne faut pas confondre DA et DH, et MDA et MDH. Concrètement :
- La MDH n'est pas utilisée ;
- La MDA est utilisée sur les approches 2D, et entrée en tant que minima dans l'avion comme "BARO", car elle se base sur l'altimètre de l'avion ;
- La DA est utilisée sur les approches 3D cat I, et entrée en tant que minima dans l'avion comme "BARO" ;
- La DH est utilisée sur les approches 3D CAT II et CAT III (a, b et c), entrée en tant que minima dans l'avion comme "RADIO", car elle se base sur le radioaltimètre de l'avion.

4.1.1.5 Approche directe / indirecte / non dans l'axe

On distingue :

4.2 Segments des procédures d'approche aux instruments

Une procédure d'approche est une suite de plusieurs segments entre lesquels peuvent s'intercaler des procédures d'attente et/ou une manœuvre à vue (imposée ou libre).

On distingue :

phases_app.png

4.2.1 L'approche initiale

L'approche initiale sert à positionner l'avion sensiblement dans l'axe de percée (axe d'approche finale).

L'approche initiale débute à l'IAF (Initial Approach Fix) et se termine à l'IF (Intermediate Fix), ou à la sortie du virage de procédure si l'IF n'est pas matérialisé (approche VOR sans indication de distance par exemple).

En espace aérien contrôlé, une approche ne peut pas être commencée sans clairance ATC
Si aucune autorisation d'approche n'a été émise avant l'IAF, un circuit d'attente doit être effectué (sauf consigne particulière). L'IAF est un point de clairance limite.

L' IAF sert généralement comme repère d'attente.

Sur ce segment, la marge de franchissement d'obstacles (MFO) est de 1000ft.

L'approche initiale peut être composée d'une procédure d'inversion (virage de base ou virage conventionnel) ou d'un hippodrome. Ces deux notions sont décrites plus tard sur cette fiche.

Sur certains aérodromes il existe une liste définie d'approches initiales permettant de relier les STAR aux différentes approches. Elles peuvent être conventionnelles ou RNAV et sont nommées "transitions". L'équipage devra donc préparer la chronologie suivante dans le système de navigation utilisé (GNSS, FMS...) : STAR -> transition -> approche

trans_po.png
Exemple de la transition ODILO 6W sur LFPO

4.2.2 L'approche intermédiaire

L’approche intermédiaire permet de se préparer à l'approche finale (vitesse et configuration de l'aéronef).

En général, la longueur du segment est prévue pour assurer 30 secondes de vol à la vitesse d'approche initiale. La marge de franchissement d'obstacle (MFO) est de 500ft.

On distingue 3 cas :

- FAF : repère matérialisant le début de la descente sur les approches classiques (souvent une distance ou une balise)
- FAP : point matérialisant le début de la descente sur les approches de précisions (intersection entre l'altitude de procédure et la pente de descente)

4.2.2.1 Approche classique avec FAF

app_avec_faf1.pngApproche VOR Z (avec FAF) piste 21 sur LFBI

app_avec_faf2.png

4.2.2.2 Approche classique sans FAF

app_sans_faf1.pngApproche VOR (sans FAF) piste 21 sur LFBI

app_sans_faf2.png

4.2.3 Approche finale

L'approche finale permet la descente de l'avion vers l'aérodrome en vue de l'atterrissage.

On distingue plusieurs cas :

Pour un aéronef qui effectue une approche finale selon la méthode CDFA, la notion de palier disparaît car la technique de descente continue permet  de ne pas effectuer un palier jusqu’au MAPt

Le plan est idéalement compris entre 5.2% (3°) et 6.5% (aéronefs CAT A&B) ou 6.1% (aéronefs CAT C&D) au maximum. Sur certains terrains, des plans beaucoup plus important sont présents et nécessitent une préparation préalable.

MAPt : point où le pilote doit débuter, au plus tard, la procédure d'approche interrompue si les références visuelles sont insuffisantes pour poursuivre l'atterrissage

La descente finale ne peut être entreprise que si l'écart de la position de l'avion par rapport à l'axe d'approche est inférieures aux limites suivantes :
±10° pour une approche NDB
±5° pour une approche VOR
Localizer actif (axe localizer non en butée) pour une approche ILS

4.2.4 Approche interrompue

Toute procédure comporte une trajectoire d'approche interrompue (APIutilisée lorsqu'il s'avère impossible de poursuivre l'approche jusqu'à l'atterrissage. Cette trajectoire prend fin à l’altitude/hauteur suffisante pour permettre :

- Dans le cas des approches classiques : un MAPt est défini.
Pour un aéronef descendu à la MDA/MDH selon la technique non CDFA, c'est la limite aval à laquelle le pilote doit remettre les gaz pour débuter l’approche interrompue.
Pour un aéronef qui effectue une approche finale selon la méthode CDFA, la notion de palier disparaît car la technique de descente continue permet de na pas effectuer de palier jusqu’au MAPt.

Lorsqu’une approche interrompue est initiée et comporte un virage à une altitude, celui-ci n’est pas effectué avant le MAPt.

- Dans le cas d'une approche de précision : l'approche interrompue débute au point où l'on atteint la DA/DH sur le plan de descente

L'étude de la procédure d'approche interrompue retient l'hypothèse d'une pente minimale de montée fixée à 2.5 %.

Dans certains cas, notamment lorsque des obstacles contraignants pénalisent la trajectoire, des minimums d'approche supplémentaires calculés à partir d'une pente supérieure peuvent être publiés. Cependant quelles que soient les pentes supplémentaires calculées, les minimums calculés avec une pente API = 2.5 % sont publiés.


L'approche interrompue peut être définie, soit en ligne droite, soit avec un virage prescrit en un point de repère, ou à une altitude.

4.2.4.1 Approche interrompue en ligne droite

L'approche interrompue est considérée en ligne droite lorsqu'elle se fait selon la même route magnétique que celle de l’approche finale et lorsque aucun virage n'est prescrit avant que l'aéronef n'ait atteint une altitude de sécurité.

4.2.4.2 Approche interrompue avec point de virage spécifié

Un virage doit être exécuté, quelque soit l'altitude atteinte au point de virage (Turning Point - TP) spécifié sur la carte d'approche. Le virage ne doit être débuté ni avant ni après ce point.

4.2.4.3 Approche interrompue avec virage à une altitude spécifiée

Une altitude est spécifiée pour le virage de retour vers le repère d'attente. Le virage ne doit être débuté ni en dessous, ni au-dessus de cette altitude. Toutefois, dans certains cas, il est précisé de ne pas tourner avant un repère.

En cas de panne d'un moteur, certains avions peuvent avoir à effectuer un palier d'accélération avant de poursuivre la montée. Une hauteur minimale d'accélération en palier est normalement calculée. Lorsqu'il est prévu, le palier est calculé pour une longueur maximale de 6NM (catégorie A&B) et, si possible, 10NM (catégorie C&D). La montée est, à l'issue du palier, calculée pour une pente minimale de 1%. Dans le cas d'une approche interrompue avec virage à une altitude/hauteur, la hauteur minimale d'accélération publiée est au moins égale à la hauteur du virage.

Lorsqu’aucune mention particulière n'est portée sur la carte, cela signifie qu'aucune possibilité d'effectuer un palier n'a été étudiée

4.3 Suivi d'une approche finale

4.3.1 Approche de précision

Les corrections de cap doivent se faire par rapport au cap moyen estimé. La descente ne peut être poursuivie que si le localizer et le glide sont à moins d'une demi-déviation. Toute excursion au delà de ces valeurs doit conduire à une remise de gaz.

4.3.2 Approche de non précision

Le pilote doit maintenir en permanence un écart angulaire inférieur à :

Le taux de descente est déterminé à partir de la vitesse sol avec le plan de descente théorique
Voir "calcul de pente" sur la fiche calcul mental et formules

4.4 Commencement et poursuite d'une approche

La réglementation en vigueur pour commencer/poursuivre une approche dépend du type d'opération.

CAT.OP.MPA.305

(a) Pour les avions, si la visibilité reportée ou la RVR déterminante pour la piste utilisée pour l'atterrissage est inférieure au minimum applicable, alors une approche aux instruments ne doit pas être continuée :
(1) après un point auquel l'avion est 1000ft au dessus de l'aérodrome ; ou
(2) dans le segment d'approche finale si la DH ou la MDH est supérieure à 1000ft.
[...]
(c) si la référence visuelle requise n'est pas établie, alors une approche interrompue doit être executée à ou avant la DA/H ou la MDA/H.
(d) si la référence visuelle n'est pas maintenue après la DA/H ou la MDA/H, alors une remise de gaz doit être exécutée sans délai.
(e) nonobstant le point (a), dans le cas où aucune RVR n'est reportée et que la visibilité reportée est inférieure au minimum applicable mais que la visibilité météorologique convertie (CMV) est supérieure ou égale au minimum applicable, alors l'approche aux instruments peut être continuée jusqu'à la DA/H ou MDA/H.

NCO.OP.210

(a) Si la RVR déterminante pour la piste utilisée pour l'atterrissage est inférieure à 550m (ou toute autre valeur inférieure établie en adéquation avec une approbation sous SPA.LVO), alors une approche aux instruments ne doit pas être continuée :
(1) après un point auquel l'avion est 1000ft au dessus de l'aérodrome ; ou
(2) dans le segment d'approche final si la DH ou la MDH est supérieure à 1000ft.
(b) si la référence visuelle requise n'est pas établie, alors une approche interrompue doit être executée à ou avant la DA/H ou la MDA/H.
(c) si la référence visuelle n'est pas maintenue après la DA/H ou la MDA/H, alors une remise de gaz doit être exécutée sans délai.

4.5 Manoeuvre à vue

Une manoeuvre à vue est effectuée lorsque :

On distingue deux types de manoeuvres à vue : circling et VPT

Une manoeuvre à vue est différente d'une approche à vue. 

- manoeuvre à vue : manoeuvre effectuée avec des références visuelles extérieures, à l'issue d'une approche aux instruments ;
- approche à vue : manoeuvre effectuée avec des références visuelles extérieures, avant d'avoir débuté une approche aux instruments.

4.5.1 Circling

Une circling (Manoeuvre à Vue Libre - MVL) est une évolution libre aux abords de l'aérodrome. Ces évolutions peuvent être limitées à des catégories d'aéronefs en fonction des pistes à desservir et des obstacles présents aux abords de l'aérodrome.

Un secteur peut être interdit pour une MVL afin d'éviter la prise en compte d'obstacles pénalisants dans le calcul de la MDH

Le volume de l'aire de protection est défini en traçant à partir du seuil de chaque piste, un arc de cercle de rayon R, dépendant de la catégorie de l’avion, et en prolongeant ceux‐ci par des tangentes.

protection_mvl.png

Lorsqu'un secteur de l'aire MVL est interdit, une réduction appropriée de l'aire est appliquée en conséquence.

4.5.2 VPT

Une VPT (Visual pattern with Prescribed Track) est une manoeuvre à vue imposée effectuée à l'issue d'une procédure d'approche aux instruments, et suivant une trajectoire définie à l'aide de repères visuels ou radioélectriques. Les trajectoires peuvent être différentes selon la catégorie d’aéronef.

vpt.png

4.6 Procédure d'inversion et hippodrome

Une procédure d'inversion permet à l'avion de faire demi‐tour sur le segment d'approche initiale de façon à se positionner sur l'axe de percée.

On distingue :

4.6.1 Le virage de base

Un virage de base est effectué à partir de la verticale d'une aide radioélectrique.

Il consiste en :

Le point de départ d'un virage de base est la verticale d'une installation radioélectrique. L'éloignement est défini en temps T et est mesuré au passage du repère ou à l'aide d'un repère de fin d'éloignement. En fonction de l'altitude à perdre, le temps d'éloignement sera plus ou moins long, normalement compris entre 1 et 3 minutes.

virage_base.png

L'angle de divergence est déterminé à partir du rayon de virage d'un avion évoluant à la vitesse de protection de la procédure. En fonction de la catégorie d'appareil, les procédures ne sont pas les mêmes pour assurer une bonne réalisation de ces dernières en fonction des vitesses caractéristiques des appareils en approche

L'entrée dans le virage de base ne peut s'effectuer que si la route d'arrivée de l'aéronef fait un angle de moins de 30° avec la route d'éloignement du virage de base. Pour les cas d'entrée à plus de 30°, l'entrée dans le virage de base doit s'effectuer à l'issue du circuit d'hippodrome

entrée_en_virage_de_base.png

4.6.2 Virage conventionnel (45°/180° ou 80°/260°)

Le virage conventionnel 45°/180° consiste en :

45_180_80_260.png


45_180.png

Le virage conventionnel 80°/260° consiste en :

80_260.png

L'entrée dans le virage conventionnel ne peut s'effectuer si la route de l'aéronef fait un angle de moins de 30° avec la route d'éloignement

entrée_dans_un_virage_conv.png

Les virages conventionnels sont dits à gauche ou à droite selon la direction du virage initial. Le temps T est mesuré à partir de l'instant de mise en virage

4.6.3 Hippodrome

L'hippodrome (ou racetrack en anglais) et le circuit d'attente peuvent être confondus (même trajectoire, même altitude...) ou séparés.

Comme un circuit d'attente, un hippodrome est constitué de 2 branches rectilignes raccordées par deux virages de 180°.

hippodrome.png

Le circuit d'hippodrome permet à un avion de rejoindre :

L'hippodrome peut être défini par un temps d'éloignement ou une distance DME imposée.

attente_lfln.png

Ne pas confondre circuit d'attente et hippodrome

4.6.4 Descente sur les procédures d’inversion et hippodromes

Le tableau suivant décrit les descentes sur les procédures d'inversion et dans un hippodrome par minute d'éloignement ou de rapprochement.

descente_inversion_hippo.png

5. Intégration dans la circulation d'aérodrome

5.1 Aérodrome contrôlé

5.2 Aérodrome non contrôlé

5.2.1 Avec agent AFIS

5.2.2 Sans agent AFIS

Équipements requis

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1. Introduction

Les équipements requis diffèrent selon le type de vol effectué. Ils sont listés dans l'AIR OPS. Nous décrirons ceux décrits en Part-CAT et en Part-NCO.

Les informations indiquées sur cette page sont retranscrites dans le but d'offrir une lecture simple. Les textes officiels peuvent différer et sont les seuls à faire foi

2. Équipements minimums

2.1 VFR de jour

CAT.IDE.A.125 Operations under VFR by day – flight and navigational instruments and associated equipment

a) Les avions opérés en CAT VFR de jour doivent être équipés des équipements suivants, disponibles au poste du pilote, un moyen de mesurer et d'afficher :

Lorsque deux pilotes sont requis pour l'opération, un moyen additionnel d'afficher les éléments suivants doit être disponible pour le second pilote :

Un moyen de prévenir le dysfonctionnement des systèmes d'indication de vitesse dû à la condensation ou au givrage pour :

NCO.IDE.A.120 Operations under VFR - flight and navigational instruments and associated equipment

a) Les avions opérés en NCO VFR de jour doivent être équipés avec un moyen de mesurer et d'afficher ce qui suit :

2.2 VFR de nuit

CAT.IDE.A.130 Operations under IFR or at night – flight and navigational instruments and associated equipment

Les avions opérés en CAT VFR de nuit doivent être équipés avec les équipements suivants, disponibles au poste du pilote, un moyen de mesurer et d'afficher :

Un moyen d'annoncer à l'équipage la panne du moyen de prévention du dysfonctionnement des systèmes d'indication de vitesse du à la condensation ou au givrage pour les avions :

  1. avec un certificat de navigabilité délivré au ou après le 01/04/1998 ou
  2. avec un certification de navigabilité délivré avant le 01/04/1998 avec un MTOM supérieur à 5.7t et une MOPSC supérieure à 9

Lorsque deux pilotes sont requis pour l'opération, un moyen séparé d'afficher les éléments suivants au second pilote :

Un moyen de réserve de mesurer et d'afficher l'attitude capable d'être utilisé depuis l'un des deux poste pilote pour les avions ayant une MTOM supérieur à 5.7t ou une MOPSC supérieure à 9 qui :

NCO.IDE.A.120 Operations under VFR - flight and navigational instruments and associated equipment

(b) Les avions opérés en conditions NCO VFR de nuit doivent être équipés avec un moyen de mesurer et d'afficher ce qui suit :

2.3 IFR

CAT.IDE.A.130 Operations under IFR or at night – flight and navigational instruments and associated equipment

Les avions opérés en CAT IFR doivent être équipés avec les équipements suivants, disponibles au poste du pilote, un moyen de mesurer et d'afficher :

Un moyen d'annoncer à l'équipage la panne du moyen de prévention du dysfonctionnement des systèmes d'indication de vitesse du à la condensation ou au givrage pour les avions :

  1. avec un certificat de navigabilité délivré au ou après le 01/04/1998 ou
  2. avec un certification de navigabilité délivré avant le 01/04/1998 avec un MTOM supérieur à 5.7t et une MOPSC supérieure à 9

Lorsque deux pilotes sont requis pour l'opération, un moyen séparé d'afficher les éléments suivants au second pilote :

Un moyen de réserve de mesurer et d'afficher l'attitude capable d'être utilisé depuis l'un des deux poste pilote pour les avions ayant une MTOM supérieur à 5.7t ou une MOPSC supérieure à 9 qui :

NCO.IDE.A.125 Operations under IFR – flight and navigational instruments and associated equipment


Les avions opérés en NCO IFR doivent être équipés avec un moyen de mesurer et d'afficher les éléments suivants :

RNAV

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1. Introduction

La navigation de surface (Area Navigation - RNAV) est une méthode de navigation qui permet les opérations aériennes sur n’importe quelle trajectoire aérienne dans la limite de la couverture des aides radio au sol (VORDMENDB..) ou dans la limite des possibilités d’aides internes à la navigation (moyens satellitaires - inertie), ou d’une combinaison des 2.

Les équipements embarqués utilisent les moyens de navigation suivants afin de déterminer la position de l'aéronef :

La navigation de surface permet une utilisation optimale de l'espace aérien. Les aéronefs ne sont plus contraints de survoler des stations au sol (Station 1 et Station 2) pour relier un point A et un point B.

rnav_concept.png

Plusieurs avantages grâce à la RNAV : Gain de temps de vol, procédures flexibles, coûts d'entretiens réduits

2. Waypoint (WPT)

Un waypoint (point de cheminement) est une position géographique utilisée pour définir une route RNAV ou la trajectoire de vol d'un aéronef utilisant la RNAV.

Ils sont définis par leurs coordonnées géographiques (latitude/longitude) et nommés selon un code :

Ces WPT peuvent être survolés ("fly -over") ou légèrement contournés ("fly-by") pour rejoindre la branche suivante de la route. Sur les cartes, les symboles sont différents.

flyby_flyover.png

Certains points comme les MAPt sont toujours définis comme "fly over"

La réglementation européenne fixe les rayons applicables en cas de virage sur un "fly-by".

3. Précision de la navigation

Une spécification RNAV "X" signifie qu'un aéronef doit être capable d'atteindre une précision supérieure à "X" NM pendant 95% du vol.

"RNAV 5" : précision supérieure à 5NM pendant 95% du vol


On distingue :

La RNAV 5 est utilisée en Europe depuis 1998 et obligatoire pour les vols IFR au dessus du FL115 depuis 2001

Les systèmes de surveillance doivent assurer la capacité à détecter toute défaillance de calcul ou de capteurs

4. Opérations

rnav_types.png

4.1 En-route

Les opérations en-route sont assujetties à la spécification RNAV 5 (B-RNAV).

Les senseurs approuvés sont les suivants :

4.2 Terminal

Les opérations en phase terminale sont assujetties à la spécification RNAV 1 (P-RNAV).

Les senseurs approuvés sont les suivants :

4.3 Systèmes d'augmentation

Afin d'augmenter la précision (et parfois l'intégrité), on dispose de systèmes d'augmentation :

4.3.1 ABAS

Le concept ABAS (Aircraft Based Augmentation System) repose sur deux systèmes :

Quel que soit le système utilisé, l'ABAS permet de garantir l'intégrité du positionnement GNSS ; en revanche, il n'améliore pas sa précision.

4.3.2 SBAS

SBAS (Satellite Based Augmentation System) est un système qui calcule et diffuse des corrections pour les différentes sources d'erreur affectant les positions transmises par les satellites GNSS : écarts sur l'heure, la position du satellite et l'impact de la ionosphère. Les SBAS permettent d'améliorer la précision de la position fournie par les systèmes GNSS en la portant à 1 ou 2 mètres.

Il repose sur des stations terrestres qui déterminent ces erreurs en mesurant l'écart entre la position fournie par les satellites et leur position réelle. Des corrections sont alors calculées en temps réel et renvoyées à des satellites géostationnaires qui les diffusent vers les récepteurs GNSS équipés pour recevoir ces messages.

Différents systèmes SBAS répondant à des normes internationales, ont été développés ou sont en cours de développement dans les différentes régions du monde : WAAS sur le continent américain, EGNOS en Europe...

4.3.3 GBAS

Le système GBAS (Ground Based Augmentation System) repose sur des corrections calculées et transmises par des équipements terrestres. A l'échelle locale, dans un aéroport, des récepteurs GNSS de référence envoient des données à un système central. Ces données sont utilisées pour former un message de correction, qui est alors transmis automatiquement aux aéronefs par l'intermédiaire d'une liaison de transmission de données VHF. Un récepteur embarqué dans l'avion utilise cette information pour corriger les signaux GNSS, et peut alors fournir un affichage standard type ILS qui est utilisé pour réaliser une approche de précision.

Plus d'informations sur ces différents moyens d'augmentation sur cette page

4.4 Approches

Les procédures d'approche font l'objet d'un "concept RNAV amélioré" : RNP (Required Navigation Performance). Détaillé dans la partie PBN, le GNSS est supposé être le senseur.

Les approches RNP :

Approche RNP-AR : les approches RNP AR (Authorization Required) sont un standard d’approche plus précis que les approches RNP classiques (0.3NM à 0.1NM de précision contre 0.3NM pour les RNP). Elles peuvent comprendre des courbes de type RF (Radius to Fix) et permettent des marges de franchissement d'obstacle réduites. Les appareils et équipage doivent être certifiés

image.png

PBN

A partir du grade PP.jpg et programme examen du grade SPP.jpg et supérieurs
A partir du grade ADC.jpg et programme examen du grade APC.jpg et supérieurs


1. Introduction

Le PBN (Performance Based Navigation) est un concept développé par l’OACI en 2004 permettant de spécifier les performances opérationnelles requises dans un espace aérien, une route ou une procédure d’approche. Ce concept a permis de limiter la prolifération de différents standards de navigation. Le manuel PBN de l’OACI (doc 9613) définit le concept PBN ainsi que les différentes spécifications de navigation adaptées aux différents segments de vol.

Une Spécification de Navigation spécifie en détail :

Il y a deux types de spécifications de navigation : les spécifications de navigation RNAV et les spécifications de navigation RNP :

X” fait référence à l’exigence de précision latérale de navigation (TSE) en NM requise durant au moins 95% du temps de vol.

Si un avion est approuvé RNAV 10, cela signifie que son système de navigation aura la précision nécessaire pour positionner l'avion à 10NM près pendant 95% du temps.

2. Précision (TSE)

La précision du concept PBN est définie sous la forme d'une TSE pour Total System Error.

La TSE doit être inférieure à X NM pendant au moins 95% du vol (X etant déterminé en fonction de la navigation).

Exemple : RNAV 2 : la TSE doit être inférieure à 2NM durant au moins 95% du vol

TSE= √(PDE² + FTE² + NSE²) avec

tse.pngSource : DSNA/DGAC

3. Concept PBN : RNAV vs RNP

La principale différence entre les concepts RNAV et RNP est la surveillance de la performance et l'alerte de l'équipage.

En cas de dépassement de la TSE cible en RNAV, il n'y a pas d'alerte. En RNP, un système appelé OBPMA (OBoard Performance Monitoring and Alerting function) alerte l'équipage qui doit suivre des procédures.

On dit alors que la valeur de l'ANP (Actual Navigation Performance) dépasse celle de la RNP (Required Navigation Performance).

4. Spécificités de navigation RNAV/RNP

spec_pbn.pngSource : DSNA/DGAC

Suivant les phases de vol, voici les spécificités PBN les plus courantes/exigées en France :


Les informations et exigences sont indiquées dans la documentation aéronautique


j19_b.pngsur la voie aérienne J19

sid_lfl.pngsur une carte de SID de Chambéry. Sources : SIA

Les capacités PBN de l'aéronef sont déterminées en fonction des équipements à bord (GNSS, FMS, IRS..). Le remplissage détaillé du plan de vol permet d'informer les ATCs de vos possibilités.

5. Descripteurs PBN dans le plan de vol

Après avoir renseigné l'équipement R (PBN) dans la case 10/Equipement, les capacités PBN de l'aéronef doivent être indiquées dans la case 18/Remarques du plan de vol sous la forme PBN/... en utilisant les descripteurs suivants :

fpl_pbn.jpgSource : DSNA/DGAC

5.1 Spécifications RNAV

• A1 - RNAV 10 (RNP 10) [nécessite Equipement G ou I]

capacité RNAV10 utilisée en zone océanique uniquement

• B1 - RNAV 5 tous capteurs permis [nécessite équipement G, D, O ou S, I]
• B2 - RNAV 5 GNSS [nécessite équipement G]
• B3 - RNAV 5 DME/DME [nécessite équipement D]
• B4 - RNAV 5 VOR/DME [nécessite équipement O et D ou S et D]
• B5 - RNAV 5 INS ou IRS [nécessite équipement I]
• B6 - RNAV 5 LORAN C [plus utilisé]

• C1 - RNAV 2 tous capteurs permis [nécessite équipement G, D et I]
• C2 - RNAV 2 GNSS [nécessite équipement G]
• C3 - RNAV 2 DME/DME [nécessite équipement D]
• C4 - RNAV 2 DME/DME/IRU [nécessite équipement D et I]

capacité RNAV2 non utilisée en Europe

• D1 - RNAV 1 tous capteurs permis [nécessite équipement G, D et I]
• D2 - RNAV 1 GNSS [Pour les SID/STARs - nécessite équipement G]
• D3 - RNAV 1 DME/DME [nécessite équipement D]
• D4 - RNAV 1 DME/DME/IRU [nécessite équipement D et I]

5.2 Spécifications RNP

• L1 - RNP 4 [nécessite équipement G]

• O1 - RNP 1 de base tous capteurs permis [nécessite équipements G, D et I]
• O2 - RNP 1 de base GNSS [nécessite équipement G]
• O3 - RNP 1 de base DME/DME [nécessite équipement D]
• O4 - RNP 1 de base DME/DME/IRU [nécessite équipement G+I]

• S1 - RNP APCH [approche LNAV - nécessite équipement G]
• S2 - RNP APCH avec BARO-VNAV [approche LNAV/VNAV - nécessite équipement G]

• T1 - RNP AR APCH avec RF (autorisation spéciale requise) [nécessite équipement G]
• T2 - RNP AR APCH sans RF (autorisation spéciale requise) [nécessite équipement G]

Inscrire le plus grand nombre possible des descripteurs ci-dessous qui s’appliquent au vol, jusqu’à un maximum de 8, c'est-à-dire un maximum de 16 caractères. Les combinaisons alphanumériques ne figurant pas ci-dessus sont réservées.

5.3 Complément

Il est possible d'ajouter en case 18/Remarques, sous la forme NAV/[...], les renseignements significatifs ayant trait à l’équipement de navigation, autre que ce qui est précisé à la rubrique PBN/, selon les exigences de l’autorité ATS compétente. Indiquer le renforcement GNSS à cette rubrique, en plaçant un espace entre les méthodes de renforcement, par exemple NAV/GBAS SBAS. Outre le texte libre, contient aussi les descripteurs suivants :
• RNAVX – exempté RNAV
• RNAVINOP – RNAV inopérant

Les renforcements GNSS sont égalements à spécifier dans la case 10/Equipement avec :

Plus d'informations sur les approches GLS et LPV sur cette page : RNAV

5.4 Exemple

Comme sur les exemples ci dessous, les formulations sont variées et certaines capacités sont parfois implicites. C'est le cas d'un aéronef approuvé RNAV1 (Dx) qui sera également approuvé RNAV5 (Bx) ou RNAV10 (A1) ou alors un aéronef capable RNP APCH (S1 ou S2) qui sera approuvé RNP1 (Ox).

5.4.1 Sans capacité PBN

Equipement : SDFGY/S
Remarque : NIL

5.4.2 Capacité RNAV5 uniquement

Equipement : SGRY/S
Remarque : PBN/B2

5.4.3 Capacité RNAV5, RNAV1 et approche LNAV

Equipement : SDGRY/LB1
Remarque : PBN/B2D2O2S1

5.4.4 Capacité RNAV 5, RNAV1 et approche LNAV/VNAV

Equipement : SDGRY/S
Remarque : PBN/B2D2S2

5.4.5 Capacité RNAV 5, RNAV1 et approche LPV

Equipement : SBDGRYZ/S
Remarque : PBN/A1B2C2D2L1O2S1 NAV/SBAS

5.4.6 Capacité RNAV 5, RNAV1 et approche RNP AR

Equipement : SDE2FGJ1RWXY/HB1
Remarque : PBN/A1B1D1S2T1

garmin.pngSource : Garmin

Circuit d'attente

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1. Introduction

Pour diverses raisons (météo, trafic), un aéronef peut être amené à attendre. Un circuit d'attente en forme d'hippodrome est prévu à cet effet.

Des circuits d’attentes peuvent être prescrits dans les phases de vol en-route, à l’arrivée, en approche initiale ou à l’issue d’une approche interrompue.

En approche, le repère d'attente coïncide en général avec l'IAF d'une procédure d'approche aux instruments.

2. Trajectoire définie

L'attente est, par définition, une manœuvre destinée à attendre. Elle est effectuée lorsque c'est nécessaire selon un circuit en forme d'hippodrome défini de la façon suivante :

Un circuit d'attente a une forme d'hippodrome. Cependant, l'hippodrome est une autre notion connexe qui est détaillée dans la fiche Approches

L'attente est protégée pour :

S'il s'agit d'une attente non publiée, le virage se fera par la droite avec une branche d'éloignement d'1min30 au-dessus du FL140 ou 1 minute au FL140 et en-dessous.

L'altitude minimale d'attente est calculée en prenant en compte une MFO d’au moins 300 m (984 ft) (au-dessus d’une région montagneuse une marge supérieure à 300m et pouvant atteindre 600m (1969ft) peut être appliquée) ; elle est indiquée sur la vue en plan de la carte à l'intérieur du circuit.

La protection suppose également que, même dans le cas le plus défavorable, le pilote veillera à ne pas dépasser, pendant l'éloignement, l'axe de rapprochement


attente.png

Attente RNAV pour l'aéroport de Strasbourg Entzheim (LFST)

lfst_hold.png

3. Entrée dans l'attente

Quelle que soit la trajectoire de ralliement, l'entrée dans l'attente commence par le survol du repère d'attente et s'effectue en respectant :

La description des entrées donnée ci-après suppose une attente avec des virages à droite et un vent nul. L’entrée dans le circuit d’attente s’effectue selon un cap en relation avec les trois secteurs d’entrée représentés sur la figure ci-après. Il y a une zone de flexibilité de 5° de part et d’autre des limites de secteur.
Dans le cas des attentes sur des intersections VOR, les entrées sont limitées aux radiales.

Dans le cas des attentes sur des repères VOR/DME, les entrées sont établies sur les radiales ou sur des arcs DME. Les critères prévoient la protection d’entrées le long d’arcs DME, mais celles-ci ne doivent être prévues que s’il y a une difficulté opérationnelle particulière qui rend impossible l’utilisation d’autres procédures d’entrée.

Attente sur un point de repère - Attente VOR ou NDB

secteur_entree.png

L'entrée dans l'attente est supposée s'effectuer selon le cap en fonction des trois secteurs d'entrée représentés ci-dessus.

3.1 Secteur 1 (entrée parallèle - parallel entry)

Au survol du repère, virer pour prendre un cap tel que la trajectoire soit parallèle et inverse à la trajectoire de rapprochement, et maintenir ce cap pendant la durée d'éloignement spécifiée pour l'attente. Si cette durée est supérieure à une minute et demie, la valeur du temps d'éloignement lors de l'entrée ne doit pas dépasser une minute et demie, ou la distance limite prescrite.
Ensuite, virer dans le sens inverse de l'attente pour rejoindre soit la trajectoire de rapprochement, soit directement le repère. Au deuxième passage à la verticale du repère, suivre le circuit d'attente.

entree_parallele.pngExemple d'entrée parallèle avec circuit main droite et main gauche

3.2 Secteur 2 (entrée décalée - offset entry)

Au survol du repère prendre un cap tel que la trajectoire forme un angle de 30° avec l’inverse de la trajectoire de rapprochement et s'éloigner à ce cap pendant un temps égal au temps d'éloignement spécifié. Cette durée peut être limitée dans les mêmes conditions que ci-dessus.
Virer ensuite dans le sens de l'attente pour rejoindre la trajectoire de rapprochement du circuit d'attente.

entree_decalee_.pngExemple d'entrée décalée avec circuit main droite et main gauche

3.3 Secteur 3 (entrée directe - direct entry)

Au survol du repère, virer dans le sens de l'attente pour suivre le circuit d'attente.

entree_direct_.pngExemple d'entrée direct avec circuit main droite et main gauche

Pour vous aider dans le choix de l'entrée : outil d'entrée en attente

Attente basée sur une intersection de radiales VOR

attente_vor.png

Les entrées sont effectuées uniquement sur les radiales définissant le repère, et conformément à l'une des méthodes décrites précédemment selon la position du VOR sécant par rapport au VOR de rappel.

Attente VOR-DME

L'arrivée dans une attente VOR-DME peut s'effectuer :

Le point d'entrée est :

Les procédures d'entrée réglementaires sont décrites sur les schémas suivants :

proc_entree.png

4. Sortie de circuit d'attente

La sortie du circuit s'effectue :

5. Vitesses maximales

Les vitesses d’entrée et d’évolution dans les circuits d’attente doivent être égales ou inférieures aux vitesses suivantes :

Les pilotes doivent informer l’ATC immédiatement si, pour une raison quelconque, y compris la turbulence, des vitesses supérieures à celles spécifiées ci-dessus s’imposent, ou encore s’ils sont incapables d’exécuter une partie quelconque de la procédure d’attente.

Lorsqu’une vitesse supérieure n’a plus sa raison d’être, l’aéronef doit revenir à la vitesse spécifiée, et l’ATC doit en être avisé.

Pour certains aérodromes, des circuits d’attente sont indiqués sur les cartes. Lorsqu’un pilote reçoit l’autorisation d’attendre à un repère pour lequel un circuit d’attente est publié, ou s’il n’a pas reçu l’autorisation au-delà du repère, il doit attendre conformément au circuit décrit.

Altitudes minimales

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1. Introduction

Un vol IFR pouvant se dérouler en IMC, le franchissement des obstacles (naturels et artificiels) par références visuelles extérieures n'est pas toujours possible.

C'est pour cette raison qu'un vol IFR doit respecter des altitudes minimales. En fonction de la phase de vol et de la position de l'aéronef, une ou plusieurs altitudes minimales pourront s'appliquer.

Il existe de nombreuses altitudes minimales mais nous détaillerons uniquement les plus courantes.

L'OACI définit une région montagneuse comme étant une zone au profil de terrain changeant, où les différences d’altitude du terrain excèdent 3000ft sur une distance de 10NM

2. MEA

La MEA (Minimum Enroute Altitude) est une altitude minimale publiée sur une voie aérienne ou une portion de celle-ci. Elle marque le plancher de la voie aérienne et garantie le franchissement des obstacles (MFO : 1000ft ou 2000ft en région montagneuse) et la réception des moyens de radionavigation et de communication nécessaires pour la suivre. Elle s'applique 5nm de part et d'autre de la route.

La MEA d'une voie aérienne se retrouve dans l'AIP publiée sur le site du SIA (ENR3.2)
Exemple : la MEA entre BRY et LUREN sur la voie aérienne A1 est le FL065

mea_enr3_2.png

Elle se retrouve également dans l'ENR6.1 (carte de croisière de l'espace inférieur)

bry_luren_6_1.png

3. MORA

La MORA (Minimum Off Route Altitude) est une altitude minimale publiée sur une voie aérienne ou une portion de celle-ci. Elle garantit le franchissement des obstacles uniquement (MFO : 1000ft ou 2000ft en région montagneuse). Elle s'applique 10nm de part et d'autre de la route, et dans un arc de cercle de 10nm au-delà du moyen radio/point définissant le segment de route.

Elle est désignée par la lettre "a" sur les cartes de croisière (Jepessen).

mora.png

4. Grid MORA

La Grid MORA (ou MORA grille) est une altitude minimale publiée sur les cartes de croisière. Elle garantit le franchissement des obstacles uniquement (MFO : variable selon le fournisseur de la carte) dans les limites d'une zone définine par 1° de latitude et 1° de longitude.

MFO Jepessen
- 1000ft si l'élévation la plus haute est égale ou inférieure à 5000ft AMSL ou,
- 2000ft si l'élévation la plus haute est de 5001ft ou plus

grid_mora_sia1.pngCarte SIA

grid_mora_jepp.pngCarte Jeppesen

5. MSA

La MSA (Minimum Sector Altitude) est une altitude minimale publiée sur les cartes d'approches aux instruments. Elle garantit le franchissement des obstacles uniquement (MFO : 1000ft ou 2000ft en région montagneuse) dans un rayon de 25NM (sauf si indication contraire) autour du point de référence sur laquelle elle est basée (WPT, balise de radionavigation, ARP/HRP...).

Une seule MSA peut être publiée pour la totalité du secteur couvert (360°/25NM) ou plusieurs MSA peuvent être publiées selon des radiales et distances de la référence afin de neutraliser des obstacles pénalisants.

msa.pngMSA publiées sur une carte d'approche initiale
Notez qu'une seule altitude est publiée pour la totalité du secteur couvert


msa_lfqq.pngMSA publiées sur une carte d'approche
Notez que plusieurs altitudes sont publiées en fonction de la radiale sur laquelle se trouve l'aéronef

Il est possible de voler en dessous de la MSA lorsque l'aéronef est en guidage radar par un ATC qui utilisera les AMG (Altitudes Minimales de Guidage)

6. AMG

L'AMG (Altitude Minimale de Guidage) garantit :

Elle est utilisée par le contrôleur fournissant un guidage à un aéronef afin de garantir sa sécurité, en s'assurant qu'il franchira les obstacles avec une marge suffisante tout en pouvant conserver l'identification de cet aéronef.

La carte d'altitudes minimales de guidage est mise à disposition dans l'AIP lorsque des procédures de guidage ont été établies.

amg-nice.png

7. Résumé

Altitudes Zone d'application MFO Réception radio / radionavigation Utilisé par
MSA 25 nautiques autour d'une balise 1000ft ou 2000ft en région montagneuse
Non Pilote
MEA 5 nautiques de part et d'autre d'une voie aérienne (AWY, SID et STAR) Oui
MORA 10 nautiques de part et d'autre d'une voie aérienne (AWY, SID et STAR) Non
Grid MORA Carré défini par 1° de latitude et 1° de longitude Variable selon le fournisseur de la carte Non
AMG Fixée par la carte 1000ft Oui ATC et pilote

Créneau de départ IFR (CTOT)

Lien vers la fiche sur les créneaux de départ IFR (CTOT)

Heure d'approche prévue (HAP)

A partir du grade AS3.jpg et programme examen du grade APC.jpg et supérieurs

A partir du grade PP.jpg et programme examen du grade SPP.jpg et supérieurs


1. Introduction

L'Heure d'Approche Prévue (HAP), ou Expected Approach Time (EAT) en anglais, est l'heure estimée du début de la procédure d'approche que prévoit un contrôleur aérien pour un aéronef passant sur l'IAF.

La HAP représente l'heure à laquelle un aéronef doit survoler l'IAF afin de débuter sa procédure d'approche aux instruments.

2. Problématique

Lorsque plusieurs aéronefs arrivent presque en même temps dans le même secteur, le contrôleur peut utiliser le guidage radar afin de réguler le trafic. Cependant, sur certains aérodromes, le contrôle aux procédures est obligatoire. Dans ce cas, et lorsque plusieurs aéronefs arrivent sur un même IAF, l'attribution d'une HAP s'avère nécessaire afin de réguler la circulation aérienne.

Le contrôle aux procédures consiste à assurer la séparation entre plusieurs appareils en IFR non pas au moyen d'un radar, mais en s'assurant que deux appareils ne se trouvent pas au même endroit (latéral et vertical) au même moment. Le contrôle aux procédures se base sur les reports de positions des pilotes.

Le contrôleur doit :

Parfois, il est judicieux d'autoriser le deuxième aéronef à l'approche d'abord lorsqu'il est significativement plus rapide que le premier aéronef

3. Exemple de calcul d'HAP

Le calcul effectué par le contrôleur aérien doit être le plus précis possible. Si la HAP d'un aéronef donné vient à changer, cette nouvelle HAP doit être communiquée à l'équipage le plus rapidement possible.

3.1 Données

Supposons que sur un aérodrome :

Les aéronefs à l'arrivée sont les suivants :

3.2 Calculs

L'écart entre le premier et le second aéronef est inférieur à 7 minutes et celui entre le premier et le troisième est inférieur à 14 minutes donc les deux derniers aéronefs vont devoir attendre.

L'A320 est autorisé à débuter l'approche avant d'avoir atteint l'IAF. Nous allons supposer qu'il quitte l'IAF avec une minute de retard par rapport à la prévision (soit 10:13). Son atterrissage est donc prévu à 10:20.

Lorsque le B737 arrive, le contrôleur doit lui donner une clairance d'attente avec une HAP à 10:20 (heure d'atterrissage de l'A320).

Sans clairance d'approche, un aéronef doit attendre sur l'IAF. Cependant, le contrôleur donne généralement une HAP avec la clairance d'attente

Lorsque le C750 arrive, le contrôleur doit le faire attendre en lui attribuant une HAP à 10:27 (heure d'atterrissage du B737).

Le B737 et le C750 seront dans le même circuit d'attente en même temps. Il faudra donc veiller à les autoriser à maintenir une altitude ou un niveau de vol différent afin d'assurer la séparation.

Le B737 attendra donc 6 minutes et le C750 attendra 10 minutes avant de commencer son approche aux instruments.